Jean-Marc Parisis - La Mort de Jean-Marc Roberts



commentaire : on a lu d'une traite ou presque ce très beau livre court et intense, crépusculaire, où il est question de la mort d'un homme, de la fin d'une amitié et de cette relation étrange unissant un éditeur et son auteur ; question de la fin d'une époque - celle des éditeurs couillus et panachus pour faire vite - et d'une certaine idée de l'édition, mais aussi de la littérature. Il est question de mille autres choses, en fait, que Parisis, l'air de rien, parvient à caser avec style, beaucoup de style même, dans 124 pages. On entrevoit que Roberts ne devait pas être un gars facile, qu'il a dû publier d'innombrables mauvais livres par jeu,  pour emmerder le monde, mais peu importe. Le portrait que Parisis en dessine fait vraiment regretter le bonhomme et donne même envie de lire ses romans - dans lesquels on n'a jamais eu l'idée de mettre le nez, pour être franc.
Cette évocation de JMR nous a rappelé qu'il était un client régulier du Apostrophes de Bernard Pivot.  Une émission nous avait particulièrement marqué, qu'on a retrouvée sur You Tube. Émission mythique. On est en 1985, le 15 février, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça ne fait pas dans la nuance entre Jean-Marc Roberts, Morgan Sportes et Jean-Marc Roberts... Alexandre F. nous a rappelé que Georges-Marc Benamou, ulcéré par les propos de Marc-Édouard Nabe, avait traversé tout Paris pour venir lui casser la gueule après l'émission. Une autre époque, disions-nous...




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