Emplettes





commentaire : à eux trois, ils arrivent péniblement à un total de 360 pages. Il semblerait que notre regard, désormais, ne se porte plus que vers ces petits livres cachés derrière - ou entre - les piles de gros pavés de notre libraire. D'une manière générale, le plaisir qu'on en retire est inversement proportionnel à l'importance de leur pagination.
On avait délaissé Jean-Philippe Toussaint depuis quelques livres, refroidi par la vague impression que notre auteur tournait un peu en rond. Trois ans après sa Vérité sur Marie, il revient avec un mince ouvrage composite où il évoque notamment son rapport à l'écriture et certaines de ses lectures. On s'est laissé tenter. Le livre de René Corona, un Italien très porté sur le français (il l'enseigne et le traduit - mais il traduit aussi du français vers l'Italien, et on se demande du coup s'il n'est pas français...), a un côté très Finitude - en le feuilletant, on est tombé sur les noms de Calet, Perros, Guérin ou Énard. On espère juste que ce ne sera pas trop Finitude. Et last but least, il y a le petit livre autobiographique de Bruno Midgal, un débutant, qui narre les aventures d'un quadragénaire ayant décidé de se lancer dans des études de lettres et d'en passer par l'épreuve obligée du stage en entreprise. Le sien se fera chez Grasset, au sein du service de réception des manuscrits. On en est déjà à la moitié, et on est enthousiaste : c'est bien écrit, drôle et intelligent, méchant mais pas trop, très très bien observé. Et l'air de rien, sans les gros sabots que d'autres auraient chaussés, il y a une vraie réflexion sur l'édition et, surtout, sur l'écriture. 

Commentaires

  1. Il entre dans la pièce comme s'il n'était jamais parti. Il pose 3 livres sur la table, enlève sa veste qu'il jette sur le fauteuil, s'installe à son bureau et allume son Mac. Pas bonjour ni bonsoir ni rien, l'écran s'éclaire, la connection s'établit, ses doigts commencent à taper. A Singular Man est de retour.

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