Revue Décapage - 42



commentaire : c'est sur le tard que l'on a découvert cette (jolie) revue littéraire qui a le bon goût de ne pas trop se prendre au sérieux, tout en faisant les choses sérieusement, et qui célébrera l'an prochain ses dix ans (façon contournée de dire qu'elle a été créée en 2001). Franchement, on est fan du cahier central de chaque livraison, dédié à un auteur qui entrouvre les portes de son univers intime à coups de confidences et documents divers. Pour le n°41, c'était Jean Echenoz (dont on lit avec délectation Des Éclairs). Pour le 42, c'est Emmanuel Carrère, dont on fut un lecteur enthousiaste jusqu'à La Classe de neige. Sur une quarantaine de pages, on revient sur sa carrière littéraire, depuis sa première nouvelle parue dans Fiction, et c'est formidable. Pour le reste, il y a plein de trucs, du bon et du moins bon, à picorer dans Décapage. C'est là qu'intervient notre réserve, légère : si le picorage n'est pas désagréable, on se retrouve au final avec une petite impression de faim, comme si tout cela manquait un rien de consistance. Mais ne boudons pas notre plaisir...

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